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DECLARATION LIMINAIRE CSA DU 10 OCTOBRE 2024
mardi 15 octobre 2024, par
Madame la rectrice d’Académie,
Mesdames et messieurs les membres du CSA Académique,
Alors que le nouveau gouvernement Barnier s’installe, les résultats du Baromètre UNSA 2024 paraissent et l’UNSA Éducation met le premier employeur de France devant ses responsabilités : la santé des personnels est en jeu quand leur exposition aux risques psychosociaux concerne une part importante des personnels pour les items « situations de stress » (51%) et « manque de reconnaissance » (57%), ou encore pour les outils de travail défaillants chez les personnels administratifs, la charge de travail excessive chez les directeurs et directrices d’école et les consignes inadaptées pour les personnels de direction.
A l’Éducation Nationale, six ministres en 7 ans, appelle à une grande responsabilité, et plus encore, à l’humilité. Là où les décisions politiques servaient avant tout la communication, il est aujourd’hui urgent de passer à une méthode qui tienne compte des personnels, de leur condition d’exercice ; une méthode qui respecte le dialogue social, notamment pour s’emparer de la question du Travail. Qu’on ne s’y trompe pas : le cœur des problématiques d’attractivité réside là. Nul ne peut douter du fait que l’amélioration des conditions de travail des personnels est la clé pour sortir du cycle infernal de la pénurie. Le moment est venu d’agir concrètement pour des professionnels qui, rappelons-le, aiment leur métier !
Michel Barnier a annoncé que tous les départs à la retraite de fonctionnaires ne seraient pas remplacés. Comment cela va-t-il se traduire dans notre ministère ? Moins d’enseignants ? moins d’administratifs ? encore moins de personnels médico sociaux ? Nous ne pouvons que nous inquiéter de cette déclaration, pensez-vous que de tels propos puissent donner confiance en l’avenir ?
Dans le premier degré et à l’échelle académique, les effectifs sont depuis deux rentrées en constante diminution. Ce paramètre devrait laisser place à une gestion des ressources humaines en termes d’emplois davantage favorable à un taux d’encadrement plus convenable
Force et de constater que le facteur du faible nombre de candidats aux CRPE de Créteil et consécutivement du faible nombre de candidats admis à ce concours ne permettent pas, par exemple, de favoriser sur notre territoire une couverture totale des moyens de remplacements, malgré la campagne de recrutements de personnels contractuels et un plafond d’emplois atteint.
L’accent doit être mis sur notre territoire francilien, en donnant davantage de moyens d’emplois pour éviter de nombreuses situations dans laquelle sont plongées des directions et personnels d’école qui doivent faire face à l’absence de remplaçants et qui s’exposent à la colère de parents, alors même que les directions d’école ne sont pas responsables de cette situation. Nous demandons à ce que dans chaque situation identifiée et remontée aux services l’institution apporte des éléments de réponses et viennent en soutien des directrices, directeurs et enseignant(e)s.
Dans le second degré, l’effort, pour que chaque classe ait tous ses enseignants à la rentré, a été constaté et nous remercions le Rectorat pour les efforts déployés. Il reste cependant des situations difficiles qui ne sont pas réglées avec suffisamment de célérité. Par exemple, trois classes de quatrième n’ont pas de professeur de français depuis la rentrée au collège Les Capucins de Melun car il manque un professeur de lettres modernes à temps complet.
Nous voulons, de plus, vous faire part de notre inquiétude au vu des résultats obtenus au Diplôme National du Brevet, en nette baisse, dans tous les départements, en voie générale et professionnelle : comment expliquer ces mauvais résultats ? Quelles sont les remédiations envisagées ? Nous tenons à réaffirmer que pour l’UNSA Education, le brevet des collèges ne doit pas être une barrière pour l’accès à l’orientation après la classe de troisième et que nous sommes fermement opposés à la généralisation de la classe prépa-seconde.
Enfin, les élèves orientés en fin de seconde en première STMG, non pas parce qu’ils ont choisis cette orientation, mais parce qu’ils n’ont pas « le niveau » pour suivre une filière générale doit nous interpeller tous et constituer un point de vigilance pour les années futures.
Concernant l’ordre du jour du CSA, la requalification des postes de C en B et de B en A pour cette rentrée 2024, est une avancée significative. C’était l’une de nos revendications. Malgré tout, nous constatons qu’il y a encore trop d’incohérences entre les missions et les corps, nous le répétons, il ne doit plus avoir un secrétaire général, chef de bureau dans les services, de catégorie B.
Nous réclamons une requalification générale des postes de B en A.
Tant dans les services qu’en EPLE, suite notamment à l’arrivée de nouveaux logiciels, les tâches confiées à nos collègues de catégorie C relèvent elles aussi de plus en plus du corps supérieur.
Au sujet de la campagne de versement du CIA 2024 pour les personnels ATTS, bien que le socle de 350 euros soit maintenu pour tous les agents, nous nous étonnons des montants de l’enveloppe globale complémentaire attribuée par corps et repartie par le chef d’établissement. Nous revenons des années en arrière avec ce que nous appelions à l’époque les IAT.
Ce versement sera à coup sûr une source de conflit dans les services. Comment expliquer qu’un ADJAENES faisant un travail relevant de la catégorie B ne puisse avoir le même complément indemnitaire que son collègue SAENES ? même questionnement pour un secrétaire général B exécutant les mêmes fonctions qu’un secrétaire général attaché.
Il faudra impérativement en cas de non-versement des sommes prévues que le chef d’établissement le justifie par écrit auprès des agents.
Nous ne nous opposons pas aux nouvelles grilles indemnitaires, qui est un coup de pouce au pouvoir d’achat. Toutefois, nous vous rappelons qu’il s’agit d’indemnitaire et non pas d’indiciaire, l’effet sur les retraites est énorme !
Enfin, suite à l’accord signé le 12 juin 2023, nous sommes toujours en attente d’un nouveau GT concernant le télétravail en EPLE, le sujet devient urgent et nos collègues souhaitent faire valoir leurs droits pour exercer leurs missions à distance, dans les meilleures conditions.
Un GT sur le compte épargne temps est-il également prévu ?