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Débat du 15/11/2018 à la SORBONNE : la Région IDF et les lycées
intervention A&I-UNSA
vendredi 21 décembre 2018, par
Madame la Présidente,
Madame la vice-présidente,
Madame la Rectrice,
Messieurs les Recteurs
Mesdames et messieurs les directrices et directeurs,
Chers collègues,
Permettez-moi d’abord de vous remercier pour l’organisation de cette réunion annuelle avec les équipes de direction et pour l’audience préalable au cours de laquelle nous avons pu vous exposer directement nos préoccupations.
Notre organisation syndicale, conformément aux mandats de ses adhérents et sympathisants, s’inscrit dans une logique de dialogue permanent avec la collectivité de rattachement. Nous sommes donc présents dans tous les groupes de travail que vous organisez, avec nos camarades du SNPDEN. Cette implication militante, nécessaire, et qui répond à nos convictions, n’est pas toujours simple en raison des calendriers parfois peu compatibles avec le rythme d’activité des établissements. Toujours est-il que nous participons activement à ces instances.
Pour autant, le dialogue ne signifie pas acceptation de l’ensemble des dispositions que l’exécutif régional met en place, surtout si elles ont une conséquence sur les conditions d’exercice de nos fonctions. Nous exerçons dans un cadre réglementaire qui est ce qu’il est, mais qui s’impose autant aux EPLE qu’à leurs collectivités de rattachement. Ce cadre doit être accepté par tous pour permettre d’articuler les politiques régionales avec leur mise en œuvre.
Ce n’est pas le cas de la réforme prochaine dans la gestion de la restauration scolaire.
Sur le fond, le fait de modifier la participation aux charges de fonctionnement peut s’entendre. La solution proposée, qui permet d’avancer sur le bio et augmente la part nourriture, est plus intéressante que la première version proposée en juillet, que nous avions unanimement refusée.
Mais la mise en œuvre technique, qui va imposer une modification des budgets déjà préparés ou qui va impliquer une DBM pour vote en milieu d’exercice si vos intentions se confirment et selon la date de mise en application, illustre la nécessité d’une concertation plus conforme au fonctionnement d’un EPLE.
Il n’en reste pas moins que cette réforme ne sera pas sans conséquences sur le fonctionnement des services généraux des établissements. Toute baisse de ressource est une baisse de ressource et réduit d’autant l’autonomie financière des établissements, qui annihile le maintien global du niveau de la DGFL indépendamment des réfactions liées à l’achat des chariots de ménage. Au passage, il faudra bien un jour que ces réfactions toujours recommencées s’arrêtent.
Nous redoutons que cette baisse de moyens n’ait des effets néfastes sur la santé financière d’un certain nombre de lycée. Vous nous faisiez remarquer que le niveau des fonds de roulement des établissements révélait une gestion prudente, j’oserai dire « heureusement ». Je ne suis pas certain que nous parlerons dans ces termes dans un an ou deux.
Concernant la politique de travaux, nous entendons bien que les procédures liées aux PPI, aux opérations de mise en sécurité, etc…imposent des délais de procédures. Mais le découragement risque de gagner certaines équipes faute de perspectives.
Par ailleurs, concernant les travaux de maintenance, si nous comprenons et partageons votre volonté de mettre en place des procédures de subventions par la voie conventionnelle en augmentant progressivement la part de la maîtrise d’ouvrage directe, nous persistons à penser que certaines opérations, en particulier en multi-financement, peuvent être menées par les établissements eux-mêmes, avec l’aide des services de la DPM.
Concernant les problèmes de RH, nous étions très dubitatifs sur la mise en place de la démarche d’objectivation des moyens. Pour l’instant, nous reconnaissons que les remontées dont nous disposons sont plutôt positives. Reste que notre problématique demeure celle des postes non pourvus et celle du remplacement, malgré d’indéniables efforts à la dernière rentrée. Un poste budgétaire non pourvu demeure un poste budgétaire non pourvu, donc sans utilité.
Nous serons présents et vigilants aux points d’étapes qui nous ont été annoncés lors du dernier groupe de travail.
Nous enregistrons aussi avec satisfaction la mise en place de la nouvelle méthode de nettoyage des établissements. Qui, d’ailleurs pourrait s’opposer à une modernisation des conditions de travail des personnels techniques ? Il n’en reste pas moins que cette mise en place ne pourra pas être généralisée, certains établissements ne permettant pas cette mise en place en raison de sols ou de locaux inadaptés. Par ailleurs, nous serons attentifs à la rétrocession de la réfaction de DGF dans les établissements non dotés cette année.
Enfin, vous nous avez annoncé une refonte des procédures liées aux politiques éducatives et se pose par ailleurs la question des manuels scolaires dans le cadre de la réforme du lycée.
Sur le premier point, nous ne pouvons qu’approuver tout ce qui tend à rendre plus simple les procédures d’attribution. J’ai encore en mémoire une opération qui m’a conduit à restituer à la région la mirifique somme de 1.71 euros…
Sur la gestion des manuels scolaires ou tout autre dispositif alternatif, nous participerons aux réflexions menées, avec pour seule condition que le dispositif retenu ne soit conduise pas à une dégradation des conditions de travail des équipes de direction et des personnels administratifs.
Madame la présidente, au moment où s’annoncent des réformes d’ampleur dans les services académiques, qui commencent d’autant plus mal qu’elles se doublent de suppressions de postes sans autre fondement que la recherche forcenée d’économies, réformes de structures qui auront forcément des conséquences sur le fonctionnement des établissements, les équipes de direction des établissements, les adjoints-gestionnaires et leurs équipes, ont besoin d’exercer les fonctions liées aux compétences régionales dans un cadre sécurisé. C’est pourquoi nous voulons, pour terminer cette intervention, avancer sur le dossier convention de gestion, non par fétichisme administratif, mais parce que le cadre ainsi posé peut améliorer les conditions d’exercice de nos métiers. Et d’ailleurs, par rapport à votre volonté d’ouverture des lycées en dehors des heures de présence des élèves, seule la voie conventionnelle permet de clarifier les responsabilités des uns et des autres. Et si je puis me permettre de reprendre vos propos introductifs sur les rendez-vous de l’histoire, sur ce dossier, l’histoire bégaie….
Le syndicalisme est un optimisme, pas un optimisme béat, mais un optimisme combatif et résolu. Les adjoint-gestionnaires, correspondants de la collectivité de rattachement en vertu du code de l’Education, ne doivent pas être regardés comme des supplétifs, utiles à certains moments et inutiles à d’autres, mais bien comme des partenaires à part entière de l’action régionale. Notre syndicat, avec notre fédération l’UNSA-EDUCATION prendra donc toujours sa place dans le dialogue dès lors qu’il sera respectueux des prérogatives de chacun.
Je vous remercie.
Dominique Dupasquier
COORDINATION INTER ACADEMIQUE ILE DE FRANCE
LYCEE JEAN JAURES
1 RUE DOMBASLE
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