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Réunion des secrétaires généraux d’établissements février 2024
mardi 27 février 2024, par
Déclaration liminaire
Madame, monsieur,
A&I-UNSA se félicite d’être convoqué, pour la seconde fois pour l’année scolaire 2023/2024, à une réunion des secrétaires généraux d’établissements. Nous remercions de leur présence les représentants du rectorat, tout en déplorant l’absence de monsieur le secrétaire général.
Nous gardons en mémoire l’engagement de Madame la rectrice d’introduire une réunion des secrétaires généraux.
Nous avions envie d’entendre de votre part : « comment allez-vous ? » Forcement pour beaucoup d’entre nous la réponse aurait été : « pas très bien… »
Nous tenons à préciser que lorsque nous allons utiliser le « vous », cela ne s’adressera pas à une personne en particulier mais à notre employeur académique.
Au regard de l’ordre du jour, cette réunion est bien une réunion de travail… il ne s’agit pas d’un échange entre un/une membre de l’équipe de direction et son employeur. Nous reviendrons sur le dossier op@le en fin de déclaration.
Relativement aux entretiens professionnels, nous espérons que vous avez tenu ou que vous avez prévu d’aborder ce point avec les chefs d’établissements. Nous dénonçons depuis des années le non-respect de cette procédure qui pénalise gravement les personnels qui n’en bénéficient pas.
Vous n’abordez pas non plus les dysfonctionnent de la DPAE relativement à la gestion des dossiers administratifs, et les conséquences dramatiques sur la paye des personnels. Bien sûr, nous n’ignorons pas que le déploiement du logiciel RENOIR RH est en très grande partie à l’origine de ces retards, de ces erreurs dans le traitement des payes. Ce déploiement a généré une situation de souffrance au travail chez nos collègues des services. Il a aussi exposé de nombreux collègues à de graves soucis financiers (absence de traitement, demi-traitement, versement indemnitaire non réalisé, CIA non versé…)
Le rectorat a aussi une très importante responsabilité en raison d’une communication inexistante. Notre organisation syndicale exige depuis presque une année (sans succès) que les personnels obtiennent des réponses fiables et que les solutions proposées soient acceptables.
Vous n’abordez pas non plus le sujet des postes vacants (dans tous les corps) et des remplacements non assurés. Cela touche les EPLE mais aussi les services… Il n’est pas entendable que la DPAE « fasse au mieux » ! Nous ne faisons pas « au mieux » en ce qui concerne Op@le.
Dernier point : le déploiement Op@le
Nous voulons mettre en évidence la réactivité de la DACSES (surtout depuis le déploiement de la vague 5). L’écoute et la volonté de surmonter les obstacles sont très appréciables. La gestion des tickets est sensiblement plus rapide. Les formateurs·trices sont très dévoué·es. Les référents sont une aide précieuse et la nomination des quatre chargés de mission semble aller dans le bon sens.
Par contre, ces nominations à effectif constant entraînent de graves difficultés de personnels dans les établissements « dépouillés ». On déshabille les EPLE, ou plutôt on déstabilise les établissements.
L’outil : il est en grande partie peu ou pas du tout ergonomique. Il suscite une très grande inquiétude chez les collègues et un très fort sentiment d’échec. Il occasionne une surcharge de travail pour les services d’intendance, mais aussi pour les secrétariats de direction.
Nous voulons affirmer ici qu’un·e secrétaire générale sans secrétariat ne pourra pas faire face à la tâche. Les retards considérables dans le paiement des factures, le versement des bourses aux familles risquent de placer les établissements dans une situation de blocage. Même si ce n’est pas du fait du rectorat, un passage en septembre n’est pas une décision judicieuse. Le passage d’un établissement rattaché à une agence comptable avant le basculement à Op@le de l’agence n’est pas une décision judicieuse.
La formation des personnels dans cette académie n’est pas adaptée, et surtout elle n’est pas la même suivant le département. Enfin, le matériel nécessaire à l’utilisation de ce progiciel n’est pas présent partout, ce qui ne manque pas de poser problème.
En conclusion, A&I-UNSA s’inquiète vivement de l’état de santé psychologique et physique de ses personnels. Nous n’employons le terme « souffrance au travail » qu’avec précaution. Il s’impose désormais pour bon nombre de personnels.
Le désengagement de l’État dans bien des domaines livre ses agents à une gestion décentralisée et inégale. La loi 3 DS en est un exemple. Il est fort regrettable que notre employeur manifeste si peu d’intérêt à un membre de l’équipe de direction des EPLE.