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Déclaration UNSA A&I et S.E. au CHSCTA de mars 2019

vendredi 7 juin 2019, par mis en ligne par Patricia Mangin

DÉCLARATION CHSCTA DU 18 MARS 2019
Monsieur le Président du CHSCT Académique,
Mesdames, Messieurs membres du CHSCT,
Chers collègues,

Nous souhaitons évoquer aujourd’hui dans cette déclaration les difficultés de fonctionnement du CHSCT-A, le manque de moyen de la médecine de prévention et nos craintes concernant le projet de loi sur la transformation de la fonction publique.
Comme vous le savez, la fédération Unsa-Education a toujours privilégié un dialogue social permanent de qualité. Pouvoir discuter et échanger, nous permet d’apporter un certain nombre de solutions pour l’ensemble des personnels. L’UNSA-Education souhaite que dans le fonctionnement du CHSCT-A, l’amélioration des conditions de travail, notamment la qualité de vie au travail de l’ensemble des personnels soit rendue plus visible par l’administration.
La fédération Unsa-Education regrette que les propositions de points à l’ordre du jour émises par le secrétaire du CHSCT-A, issues des représentant.e.s des personnels, aient été évacuées par l’employeur. Si l’avis des instances syndicales est consultatif en ce qui concerne l’ordre du jour, ne pas tenir compte de leur proposition était un mauvais signal adressé aux personnels.
Le CHSCT est un puissant outil au service de la santé, de la sécurité et des conditions de travail des personnels ainsi que du système éducatif. Réglementairement, il se doit d’assurer à la fois :

  • Un dialogue entre l’administration et les représentants du personnel, avec le système de des inscriptions consignées sur le registre de santé et de sécurité, qui doivent être discutées en CHSCT-A et dont les suites données par l’administration doivent être communiquées aux membres du CHSCT-A.
  • Une communication envers les collègues sur les travaux réalisés par le CHSCT-A, notamment par la publication en ligne des procès-verbaux d’instance.
    Le point du jour concernant la médecine de prévention va très vite mettre en évidence les manques de moyens. L’effectif actuel du service médical académique est insuffisant au regard de la réglementation et bien sûre des besoins du personnel.
    Que le poste de médecin de prévention soit plus attractif est une demande qui n’est pas nouvelle. Il devient urgent de mobiliser les étudiants de la branche à l’importance de la prévention. Préserver la santé des travailleurs devrait être une priorité d’autant plus que le bien être est lié à la productivité. Quel dispositif sera mis en place pour pallier le manque de médecin de prévention ? L’augmentation des délais d’attente des consultations est regrettable d’autant plus qu’il concerne des collègues fragilisés. Nous vivons une période, où la réduction des effectifs est plus que jamais imposée, où la crainte de ne plus assurer ses missions dans des conditions correctes pour l’ensemble du personnel Education Nationale s’accroît.
    A la rentrée de septembre 2018, une psychologue du travail à temps partiel (50%ETP) va rejoindre le service médical des personnels. L’Unsa-Education considère que ce recrutement est une avancée mais elle est bien en deçà des attentes sur le terrain. En effet, la quotité de 50% d’ETP pour un poste de psychologue du travail apparaît extrême faible afin d’assurer dans de bonnes conditions un suivi, un accompagnement des 78 996 collègues de l’Académie.
    L’Unsa-Education considère que le projet de loi sur la transformation de la fonction publique telle que présentée le 13 février dernier est inacceptable. La mise en œuvre de ce projet, sans y associer les organisations syndicales, ne fera que détériorer un peu plus les conditions de travails des personnels. Nous craignons une plus grande précarité des conditions de travail notamment en favorisant le recrutement des contractuels et non plus des titulaires. Pour l’Unsa, ce projet va vers la réduction des droits des agents publics, à l’arbitraire dans leur gestion, à des licenciements et des prévisions. Cette transformation de la fonction publique peut conduire à une fonction publique sans statut. Ce projet va à l’encontre des propositions de l’UNSA-Éducation pour que soient appliqués à tous les échelons de la hiérarchie et pour l’ensemble du personnel éducation nationale un respect mutuel, une reconnaissance du travail accomplie, sans pression aucune sur les individus et davantage d’écoute envers les collègues débutants ou en difficulté.
    Pour conclure, travaillons ensemble pour que les équipes deviennent porteuses de projets, travaillons pour que votre employeur soit à l’écoute de nos alertes, travaillons pour que les collectivités territoriales soient partie prenante de nos remarques et réflexions, pour que nos collègues enfin, voient en nous des personnes ressources de confiance. Que chacun d’entre nous soit acteur de progrès nécessaires à la réussite de tous.
    Merci, Mesdames et Messieurs, pour l’écoute apportée à ce propos.
    Patricia MANGIN, titulaire et Maeve TREILLET, suppléante
    Pour le Syndicat Unsa Education – Section académique de Créteil