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Déclaration liminaire au CHSCTA du 24 JUIN 2019
Réquisition des administratifs le 17 juin et puis quoi encore !
mercredi 26 juin 2019, par
Monsieur le Président du CHSCT Académique,
Mesdames, Messieurs membres du CHSCT,
Chers collègues,
Nous allons aborder cet après-midi un ordre du jour, une fois encore, important tant sur le plan de la quantité des points que sur le fond. C’est pourquoi, nous souhaitons que ce comité s’il n’épuise tous ces points dans un temps raisonnable, nous puissions les finir en nous convoquant sans attendre la rentrée scolaire afin que les dossiers soient traités sérieusement.
Nous tenons à souligner que suite à la déclaration intersyndicale du 3 juin dernier, nous restons dans l’attente d’une réponse de notre employeur.
Le point 4, qui va être étudié ce jour, concernant la modification des conditions de travail, nous permet d’aborder la question de la réquisition de nos collègues, personnels administratifs, qui a été réalisée de manière très contestable.
L’UNSA- Education ne s’était pas associé au mot d’ordre de grève de la surveillance du bac 2019 et s’était refusée d’utiliser ce levier revendicatif qui fait peu de cas des angoisses vécues par les élèves confrontés à un rite de passage et un passeport pour l’avenir.
L’UNSA-Administration et Intendance a interrogé les secrétaires généraux des DSDEN et du rectorat afin de s’assurer si des personnels avaient été réquisitionnés :
- Pour faire face au bug du mouvement du personnel du 1ER degré
- Pour remplacer des personnels grévistes dans le cadre de la surveillance des épreuves du bac du 17 juin dernier.
A ce jour, seul le secrétariat général du Val de Marne a répondu à notre interrogation « que nous remercions » et nous ne pouvons que déplorer le silence des autres. Nous savons de façon certaine que des collègues en poste en Seine Saint Denis ont été effectivement réquisitionnés afin de remplacer des personnels grévistes. Il y a la forme et le fond.
- La forme :
Les collègues ont été appelés par leur chef d’établissement le samedi soir, chez eux, pour leur ordonner d’assurer la surveillance des lycéens. Nous vous rappelons que le travail de ces collègues n’étant pas réalisé, à leur poste habituel, restera à faire quoiqu’il arrive.
Quelles modalités ont été mises en place pour que nos collègues soient rémunérés pour travaux supplémentaires : indemnités, jours de récupération pour travail bien fait, … ?
- Le fond, il nous est nécessaire de rappeler que :
- La surveillance du bac ne relève pas des missions statutaires des personnels administratifs à l’inverse de celles des enseignants,
- Dans ces conditions, les pressions hiérarchiques qui ont été exercées sur nos collègues, notamment catégories C et B sont inacceptables.
- En conséquence, chaque fois que la continuité du service public le nécessitera, l’UNSA Education exige :
- Que le recours à nos collègues pour des missions de surveillance se fasse sur le fondement du volontariat,
- Qu’un ordre de mission explicite leur soit délivré, notamment lorsqu’il s’agit de les placer sous l’autorité d’une personne (chef de centre du baccalauréat) qui peut ne pas être leur supérieur hiérarchique habituel,
- Que les modalités soient clairement définies.
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Nous avons le devoir de vous rappeler que les personnels administratifs et au sens large les personnes de l’Education Nationale ne sont pas de vulgaires variables d’ajustement.
Sur le plan de la gestion des ressources humaines, l’UNSA Education souhaiterait que le CHSCT se saisisse des incidences du recul de l’âge de la retraite sur les conditions de travail. Il conviendrait de réfléchir aux aménagements des carrières longues avec une prise en compte de la pénibilité de certaines missions des personnels au contact d’usagers.
En termes de Risques Sociaux Professionnels, l’UNSA Education aimerait porter des propositions d’actions :
- Pour guider des actions de prévention primaire, le service de médecine de prévention pourrait analyser la récurrence des pathologies liées aux conditions de travail.
- Dans les écoles ou collèges, nous faisons le constat que les enseignants souffrent de situation de « travail empêché ». En effet, un grand nombre d’élèves, notifiés MDPH sont dans l’attente d’un accompagnement par un.e auxiliaire de vie scolaire.
- Dès la maternelle, les enseignants détectant les élèves qui auraient besoin d’un accompagnement particulier rencontrent un malaise pour l’annoncer aux parents d’élève cela s’avère est alors très délicat.
- Les enseignants doivent aménager leur classe, leur pédagogie pour accueillir ces élèves. Or, sans formation sur la prise en charge de ces élèves et sur l’annonce aux parents, les enseignants se retrouvent démunis.
Proposer des formations permettra aux enseignants d’avoir le sentiment d’un « travail bien fait ». Son respect est la meilleure prévention contre les risques psychosociaux.
Merci, Mesdames et Messieurs, pour l’écoute apportée à ce propos.
Pour l’UNSA Education,
Patricia MANGIN, titulaire
Maëve TREILLET, suppléante