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DECLARATION CAPA DES SAENES DU 19/12/2019

vendredi 20 décembre 2019, par Vos élus SAENES

Monsieur le Président de la CAPA des SAENES,
Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration,
Chers collègues,

Il est bien évidemment impossible de ne pas évoquer lors de cette CAPA le projet de réforme des retraites qui mobilise notre pays depuis maintenant plusieurs semaines.

Les annonces faites le 11 décembre par le Premier ministre ne répondent pas à l’inquiétude de l’ensemble des personnels de l’Education Nationale. Que dire du message vidéo à destination de tous les enseignants leur indiquant le maintien du niveau des pensions et une revalorisation dès 2021. Monsieur le ministre Blanquer n’est-il que le ministre des enseignants ou également celui de l’Education Nationale et de tous ses personnels ?

Pour la filière administrative comment intégrer les primes dans le calcul de la pension de retraite lorsque le régime indemnitaire est si différent d’une académie à une autre ?
Comment expliquer qu’un agent effectuant ses missions de service public dans l’académie de Créteil aura une pension inférieure à celle d’un collègue de l’académie de Versailles pour un travail égal ?
Par conséquent, l’UNSA éducation réaffirme sa détermination à obtenir du gouvernement que le projet du système universel des retraites qu’il porte, ne fasse aucun(e) perdant(e) quel que soit le métier, la filière, l’âge.
Cette CAPA sera la dernière avant les changements qui interviendront en 2020. Comme nous ne serons plus consultés, nous vous redisons, comme nous l’avions déjà évoqué lors de la dernière CAPA, que nous ne pouvons nous satisfaire du nombre de passages de collègues catégorie C en B et de catégorie B en A. Ce sentiment de frustration persiste auprès des agents impliqués pleinement et efficacement dans leur métier, et qui exercent bien souvent des missions qui relèvent manifestement du corps supérieur que ce soit en EPLE ou dans les services. Ce sentiment étant d’autant plus fort, lorsque nous voyons toutes les semaines des postes à pourvoir par la BIEP, notamment des postes de catégorie A, ainsi que des postes occupés par des contractuels.
Il faut que l’académie mette en cohérence les missions / corps : il ne doit plus y a avoir un seul adjoint/gestionnaire, chef de bureau ou chef de division dans les services, de catégorie B :
Nous réclamons une requalification générale ces postes de B en A.
Autre sujet d’importance, l’UNSA a été alertée et cela a fait l’objet de la déclaration au CHSCTA du 9 décembre 2019 : par des collègues, souvent nouveaux adjoints gestionnaires, qui sont moralement épuisés et en grande difficulté seulement trois mois après la rentrée.
Dès leur prise de fonction, ils doivent gérer leurs missions au quotidien avec la contrainte des absences liées à leurs formations. Formations qui s’étalent sur plusieurs jours dans la semaine et sur plusieurs semaines. Cette première année est intense et très chronophage, sans aide logistique ou tuilage qui permettrait de les alléger pendant ce temps de formation.
Le retour dans l’établissement devient stressant car leur absence ne passe pas inaperçue
La pression exercée est parfois forte, trop forte ! Pression venant de la hiérarchie mais aussi des autres membres du personnel. La gestion matérielle dans des structures parfois totalement déstabilisées ou déstructurées. L’encadrement de l’équipe d’ATTEE à assurer (fiches de postes, emplois du temps à mettre en place…). Les enseignants, dont les demandes sont parfois à satisfaire dans des délais très courts. Et enfin, la gestion financière, qui parfois, semble bien éloignée dans sa pratique, des règles élémentaires de la comptabilité publique.
A ce sujet, nous voulons attirer votre attention sur des pratiques qui peuvent se révéler être de l’abus de pouvoir.
Nous mesurons la gravité de ces écrits. Il y a dans certains établissements des agissements inadmissibles ! Ces agissements que nous remontent nos nouveaux collègues nous alertent des pressions malsaines qu’ils subissent.
Cette pression est si forte qu’elle démoralise, voire terrifie peu à peu nos collègues qui, débutants dans la profession, se sentent de plus en plus isolés, se culpabilisent par peur de mal faire et ou de ne pas tenir les délais. Perdus et souvent harcelés par leur hiérarchie, ils n’arrivent plus à maîtriser leur journée. Certains envisagent la démission et même pire, parlent de suicide. L’UNSA éducation a tiré la sonnette d’alarme.
Nous sommes très inquiets quant à la situation RH de l’académie, lors de l’entretien du 11 décembre avec Mesdames Henri et Leroy et l’AI UNSA, des cas très graves ont été répertoriés. Nous savons aussi qu’un certain nombre de collègues ne se manifestent pas du tout ou pas auprès de nous.
Merci de votre attention.

Les commissaires paritaires AETI

A. DUBOIS
D. BLEHAUT
N. SARR
V. PANHALEUX